lundi 18 novembre 2013

l'économie de l'amour ou le gateau d'Hazel Henderson

Système productif total d'une société industrielle

Hazel Henderson, futuriste américaine, a proposé le diagramme ci-dessus afin d'illustrer une vision plus réaliste de l'économie qui cependant n'est pas prise en compte dans le calcul du Produit National Brut des états : y figurent l'économie de l'amour et les bénéfices que nous offre la nature, qui ne sont pas monétarisés.

Elle dit : "Comme ma mère, toutes ces femmes font tourner le monde et se dévouent pour fournir les services qui maintiennent la communauté unie. C'est grâce à tout ce qu'elles font que les hommes peuvent rivaliser entre eux sur le terrain économique. Sans elles, tout s'écroulerait.
Or, ces femmes qui travaillent avec tant d'amour ne figurent pas dans les données économiques. Leur travail est considéré comme sans valeur. Bien sûr, il n'est pas rémunéré parce qu'il est accompli sans désir de rétribution. Et c'est ce genre de réflexion qui a engendré le concept d'une économie de l'amour".

Hazel Henderson & Daisaku Ikeda, Pour une citoyenneté planétaire, L’Harmattan, 2006

rivaliser d'humanité


En proposant le concept de compétition ou concurrence humanitaire, Daisaku Ikeda souhaite contribuer à une refondation de notre civilisation. Les principes humanistes de justice sociale y sont liés à l'utilité de la concurrence comme source d'énergie et de vitalité, en une sorte de synergie. Ainsi "la concurrence dirigée à l’intérieur d’un cadre approprié de règles et de conventions catalyse les énergies des individus et revitalise la société."
On peut y voir une analogie avec la pratique du Potlatch des peuples de la côte nord-ouest américaine, où le prestige est issu de la capacité à donner aux autres, compétition coopérative pour le bonheur mutuel. Car, comme le dit Makiguchi, qui proposa en 1903 ce concept de concurrence humanitaire, "il importe avant tout d’éviter les actions égoïstes, en s’efforçant de protéger et d’améliorer non seulement notre propre vie mais également celle des autres. Il faut s’efforcer d’agir pour le bien d’autrui, car si autrui reçoit des bienfaits, alors nous en recevons aussi."

Hazel Henderson & Ikeda Daisaku, Pour une citoyenneté planétaire, L’Harmattan, 2006

Ikeda Daisaku, 2009. Vers une concurrence humanitaire : un nouveau courant de l’histoire. Propositions pour la paix du 26 janvier 2009, à l’occasion du 34e anniversaire de la création de la Soka Gakkai Internationale (SGI).