mercredi 31 juillet 2013

les dégats de l'avidité

"Deux loups affamés au milieu d'un troupeau de moutons ne font pas plus de dégâts que l'avidité d'un homme pour la richesse et la renommée à l'égard de sa foi."

 Sultan Sohaib & Chebel Malek, 2009. Le Coran Pour les Nuls

vendredi 26 juillet 2013

travailler pour vivre bien



"Du point de vue du bouddhisme, la fonction du travail est au moins triple. 
Donner à l’homme la chance d’exploiter et de développer ses facultés. 
Lui permettre de dominer son égocentrisme en participant avec d'autres à une tâche commune. 
Produire les biens et les services nécessaires à une existence décente."
Schumacher E.F., 1978. Le système d'économie bouddhiste, in Small is beautiful. Contretemps/Seuil.

jeudi 25 juillet 2013

opium du peuple ?

portrait de  Karl Marx (modifié)
International Institute of Social History in Amsterdam, Netherlands

“[L]'instant présent est le point de départ de tout.[…]Une des fonctions clés de la religion est d'aider les gens à reprendre fermement pied dans l'instant présent et à permettre à une civilisation incontrôlable d'effectuer la nécessaire rectification de sa trajectoire.
Dans la tradition bouddhique, la voie du bodhisattva consiste en un mode de vie dévoué à l'engagement social. Elle prend ses racines dans un sentiment d'unité avec le cosmos vivant, tout en démontrant une implication dans des actions courageuses et dans le projet de "vivre bien" à partir de maintenant.[…]
Quand des pratiquants succombent à la tentation de compter aveuglément sur des forces extérieures et de rejeter sur elles toute responsabilité, la religion devient effectivement une sorte d'opium. Dans ce cas, elle ne peut servir de soutien à ceux qui recherchent une manière de vivre décrite en bouddhisme comme la voie du bodhisattva, en tant qu'acteurs du changement, proactifs et autonomes, capables de transformer l'époque.”
Ikeda Daisaku, 2010. Vers une nouvelle ère de création de valeurs, proposition pour la paix 2010, ACEP

mardi 23 juillet 2013

connaître le contentement


[L]e capitalisme est imprégné de l'énergie néfaste de l'avidité, l'un des Trois poisons. A l’échelle mondiale, l’avidité constitue la racine des crises économique et financière et des problèmes environnementaux à venir. (…) Dans le chapitre “Exhortation à la persévérance” du Sûtra du Lotus, il est dit que ceux qui pratiquent la voie du bodhisattva « ont des désirs non-excessifs et connaissent le contentement », aussi traduit par « ayant peu de désirs et satisfaits de peu de gain ». Il est dit dans le Sûtra de l'enseignement légué (Jap. : Butsu-yuikyo-gyo) : « Observe la leçon du “contentement”, car elle est source de richesse, de joie et de paix. Une personne qui connaît le contentement est heureuse, même si elle doit coucher à même le sol », alors que « celle qui est insatisfaite est pauvre, même si elle possède la richesse. »
Le “désir non-excessif” mentionné dans les textes bouddhiques fait référence au fait de contrôler sa propre avidité afin de n'être pas consumé par elle. L'avidité nous fait souffrir, nous et les autres, et lorsqu'elle est exploitée, déclenche une avalanche toujours croissante de désirs. De plus, la notion bouddhique de “connaître le contentement” se réfère à la joie qui découle du fait de contrôler son avidité, satisfaire ses besoins premiers en tant qu'être humain, et contribuer au bonheur des autres.
C'est là le modèle bouddhique de la réalisation de soi, offrant une vision dans laquelle le contentement équivaut au bonheur. Lorsque cette vision du bonheur est partagée à une grande échelle, nous pouvons réellement surmonter les leurres du capitalisme cupide, et nous protéger de sa menace.
Kawada Yoichi 2012 Contemporary Civilization and the Lotus Sutra, Journal of oriental Studies  Vol.22

vendredi 19 juillet 2013

le produit réel du processus économique est la joie de vivre :)


Le processus économique, comme tout autre processus du vivant, est irréversible et l'est irrévocablement; par conséquent, on ne peut en rendre compte en termes mécaniques seulement. C'est la thermodynamique, avec sa loi de l'entropie, qui reconnaît la distinction qualitative, que les économistes auraient dû faire dès le début, entre les inputs des ressources de valeur (basse entropie) et les déchets sans valeur (haute entropie). Le paradoxe soulevé par cette réflexion, à savoir que tout le processus économique consiste à transformer de la matière et de l'énergie utilisables en déchets, est ainsi résolu, facilement et de façon instructive. Cela nous force à reconnaître que le produit réel du processus économique (ou même, sous cet angle, celui de tout processus vivant) n'est pas le flux matériel de déchets, mais le flux immatériel toujours mystérieux de la joie de vivre. Faute de cela, on s'interdit la compréhension des phénomènes du vivant. 

Demain la décroissance, Nicholas Georgescu-Roegen