L’économie aujourd’hui, ne sert
pas l’homme, c’est l’homme qui sert l’économie. La spéculation boursière qui ne
tient pas compte de l’homme en est un exemple : l’accumulation des
dividendes oublie le prix humain des licenciements alors que le capital
financier s’accroît. Moralement,
nous rappelons un principe important en Islam : La personne en Islam doit
être une fin, non un moyen que d’autre peuvent asservir : nous citons ce Hadit du prophète (sps) qui
dit : « Les créatures sont des A’aiyal (Des êtres dont
on a la charge, c’est à dire des proches ), les plus aimés de Dieu,
parmi elles, sont celles qui se dévouent le mieux aux intérêts de ses A’aiyal. »
La recherche de nouveaux moyens
productifs en vue d’accroître la consommation et le gain occupe l’esprit
humain. Ceux qui sont innocents servent souvent, sans le savoir, par leurs
comportements de consommateurs une économie dont ils vont subir les excès un
jour ou l’autre.
L’économie pousse à assouvir ses
passions et ses convoitises sans prévention des nombreuses conséquences morales
qui en résultent. Ceci engendre souffrance et décadence morale. La prostitution
avec ses réseaux internationaux en est un exemple : l’appât du gain en est
la cause. [...] Pour le Musulman, cet argent gagné dans le viol des grands
principes moraux est par essence illicite. L’économie en Islam doit reposer sur
le principe de la non malfaisance : le mieux être ne peut dépendre du seul
capital financier accumulé. L’éthique du projet économique est le préalable
pour qu’il soit licite. Ce que nous appelons : « La prise de
conscience avant d’agir ».
Yahia Baamara