la base de la culture doit retourner à la commauté agricole




"[R]evenir aux méthodes de culture traditionnelles supposerait une main d’œuvre agricole plus importante qui, dans les conditions actuelles, serait difficile à fournir ; mais, comme l’automatisme augmente dans les industries urbaines, on peut s’attendre que le nombre de gens employés dans ce secteur diminue. La main d’œuvre supplémentaire nécessaire pourrait alors provenir de ce surplus de main d’œuvre dû à l’automatisation accrue des lignes de production industrielles. Il est probable qu’un tel renversement dans le flux de population ait lieu, entre zones rurales et zones urbaines. Le nombre des ouvriers dans l’industrie pourrait rester identique, tandis que celui des agriculteurs augmenterait, jusqu’à ce que les derniers finissent par l’emporter sur les premiers. Cela semble être l’évolution qui serait la plus souhaitable, car ce serait excellent pour la santé physique et mentale de l’homme, du moment que les industries automatisées lui fournissent le nécessaire au point de vue matériel.
Il faudra évidemment s’attendre que les initiatives d’utiliser peu ou pas du tout d’engrais chimiques suscitent une résistance acharnée des industries concernées, avec des répercussions immenses sur notre société industrielle contemporaine. Afin de surmonter une telle opposition, il sera indispensable de recentrer complètement la sensibilité des masses et de mettre sur pied un mouvement social d’envergure, lié à cette prise de conscience. Le courant de la culture humaine doit être réorienté dans une nouvelle direction. Dans la société moderne, la communauté industrielle a toujours été la base exclusive de la culture. Cette base doit maintenant retourner à la communauté agricole. Si cela  n’est pas réalisable, l’agriculture et l’industrie doivent au moins avancer ensemble sur un pied d’égalité."


 
Ikeda in Arnold J. Toynbee et Daisaku Ikeda, Choisis la vie, L’Harmattan, 2009, (première édition 1976), p: 61-62.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire