jeudi 30 mai 2013

attachement et désir ardent ou simplicité et non-violence

Tandis que les richesses intéressent plus que tout le matérialiste, la libération représente le souci numéro un du bouddhiste. Mais le bouddhisme, « La Voie du Milieu », n’est en aucun cas opposé au bien-être physique. Ce n’est pas la richesse qui fait obstacle à la libération, mais l’attachement à la richesse ; ce n’est pas non plus le plaisir que procurent les choses agréables qui est condamnable, mais le désir ardent de les obtenir. Simplicité et non-violence sont donc les dominantes de l'économie bouddhiste. Pour un économiste, l’aspect merveilleux du style de vie bouddhiste réside dans sa rationalité absolue : des moyens étonnamment faibles conduisant à d'extraordinairement bons résultats.

Schumacher E.F., 1978. Le système d'économie bouddhiste, in Small is beautiful. Contretemps/Seuil.

mercredi 29 mai 2013

économie de la non-violence

Le but ultime de réalisation de soi de Gandhi sous-tend naturellement sa pensée économique. Il signifiait de dépasser l'identification avec le simple égo personnel, il nécessitait  la fusion avec un Soi plus étendu. Cela ne pouvait advenir à travers l'exploitation, mais demandait la justice sociale et le bien pour tous. pour Gandhi, l'économie était une économie de la non-violence.

Gandhi and Buddhist Economics, Thomas Weber. Journal of Peace Research; Vol-36, Number-3, May 1999

économie non-violente

 Ernst Friedrich Schumacher (1911 – 1977)

"Un mode de vie qui plus que jamais affaiblit le pouvoir de la terre de le soutenir et accumule davantage de problèmes insolubles à chaque nouvelle génération peut être appelé 'violent'… En bref, la tache urgente de l'homme est de découvrir une voie non-violente dans son économie aussi bien que dans sa vie politique…Si l'humanité doit être protégée contre la guerre d'annihilation, la non-violence doit pénétrer la totalité des activités humaines… L'économie actuelle, tout en clamant d'être neutre sur le plan éthique, propage en fait une philosophie d'un expansionnisme illimité sans aucun regard pour les véritables et authentiques besoins de l'homme qui sont limités."

Schumacher, E.F., 1960.  'Non-Violent Economics', Observer, 21 August.

swadeshi ou localisme

Les idées de Gandhi sur le swadeshi [localisme] furent résumées au cours de sa première lutte importante en Inde et répétées presque mot pour mot durant les 30 années suivantes : "Le swadeshi [localisme] est cet esprit en nous qui nous incite à servir nos voisins immédiats avant les autres, et de préférer les choses produites dans notre voisinage à celles plus distantes. En faisant ainsi, nous servons l'humanité au mieux de nos capacités. Nous ne pouvons servir l'humanité en négligeant nos voisins" (Young lndia, 20 August 1919).

Gandhi and Buddhist Economics, Thomas Weber. Journal of Peace Research; Vol-36, Number-3, May 1999

Gandhi et Schumacher : économie et éthique

Gandhi par Margaret Bourke-White, Life magazine, 1946

Schumacher était un admirateur de Gandhi, et a étudié ses écrits et discours. La pensée économique de Gandhi était basée sur des critères spirituels. Schumacher a repris les idées de Gandhi comme la swadeshi (production locale) et le khadi (filage et tissage manuels) afin de les appliquer aux problèmes économiques actuels.
Gandhi soutenait que la véritable économie ne peux jamais aller à l'encontre des standards éthiques les plus élevés, de la même manière qu'une éthique authentique, afin d'en mériter le nom, doit en même temps être de la bonne économie… Une véritable économie doit se dresser pour la justice sociale ; doit promouvoir équitablement le bien de tous, en incluant le plus faible et est indispensable pour une vie décente (Harijan, 9 October 1937); il ne faisait aucune distinction entre économie et éthique (Young India, 13 October 1921).

Les idéaux économiques de Gandhi visaient à réguler les excès de la mécanisation. Le khadi nécessitait la décentralisation de la production et de la consommation, qui en retour devait se tenir au plus près possible des sources de production. Dans cette économie des biens manufacturés, le Mahatma voyait le pauvre libéré des "entraves du riche"(Young India, 17 March 1927). Son approche "concerne totalement soi et l'humain", alors que l'économie ordinaire est franchement égoïste" (Young India, 16 July 1931).

Gandhi and Buddhist Economics, Thomas Weber. Journal of Peace Research; Vol-36, Number-3, May 1999

 

mardi 28 mai 2013

objectif de ces dialogues

Dialoguer autour de l’économie et de la spiritualité. Préférence donnée à un travail en profondeur et dans le temps, plutôt qu’un action courte, d’un moment, sans suivi.

> 1ère étape :

Consolider des petits groupes de rencontre existants déjà sur Rennes et Nantes.
Débattre, s’interroger, poser les bonnes questions, élaborer des propositions…
Ce travail en amont d’une journée en plénière est partagé entre les acteurs via un blog.
Préférence est donnée à la jeunesse.

> 2ème étape (Simultanée à la première) :

Recenser des personnes spécialisées ou engagées dans le domaine afin de préparer une journée de rencontre.
L’objectif n’étant pas de proposer une conférence ou un colloque classique mais répondre aux interrogations formulées lors des ateliers préparatoires. Préférence donnée à des personnes « inspirantes » pour la jeunesse.

> 3ème étape :

Journée de rencontre entre les jeunes impliqués dans les ateliers et les personnes qui auront accepté le dialogue, prévue pour le 19 octobre 2014, à 14:15, au Centre Bouddhique Soka Atlantique, 29 rue du Gal Buat à Nantes.
Pour plus d'information, voir la page suivante : 
http://nagasenamenandre.blogspot.fr/p/blog-page.html